Production Ovine

🐑 Production ovine : Le mouton, un élevage rustique et polyvalent

Introduction
Doux, silencieux, robustes et peu exigeants : les moutons font partie des premiers animaux domestiqués par l’homme… et ils n’ont rien perdu de leur utilité. La production ovine, qu’elle soit destinée à la viande, à la laine, ou simplement à l’éco-pâturage, trouve naturellement sa place dans les petites exploitations agricoles, les potagers en permaculture ou les fermes diversifiées.


📚 Qu’est-ce que la production ovine ?

La production ovine regroupe l’ensemble des pratiques d’élevage de moutons, avec plusieurs objectifs possibles :

  • La viande : agneau ou mouton selon l’âge,

  • La laine : tonte annuelle pour usage textile ou artisanal,

  • Le lait (moins courant mais possible),

  • L’entretien des prairies : pâturage, débroussaillage écologique.

Selon les races et les objectifs, l’élevage peut être intensif (systèmes commerciaux) ou extensif (prairies, élevage familial ou bio).


🐏 Pourquoi élever des moutons ?

  1. Une viande très appréciée (agneau, merguez, gigot…) : goût riche, production locale.

  2. Une laine naturelle et renouvelable : isolant thermique, feutre, fil artisanal.

  3. Un animal rustique : s’adapte bien aux climats rudes et aux pâturages pauvres.

  4. Entretien du paysage : coupe naturelle des herbes, lutte contre les broussailles.

  5. Élevage silencieux et peu contraignant : idéal pour une ferme en polyculture.


🏡 Comment commencer un élevage ovin à petite échelle ?

✅ Le matériel de base :

  • Abri simple mais sec, bien aéré, avec de la paille propre.

  • Parc clôturé : clôture solide et basse tension électrique pour éviter les fugues.

  • Matériel de base : abreuvoirs, râteliers, matériel de tonte, vermifuge, bascules pour manipulation si besoin.

🐑 Combien de moutons ?

  • Minimum 2 à 3 brebis : ce sont des animaux grégaires.

  • Un bélier peut être introduit en période de reproduction ou être utilisé ponctuellement.

  • Chaque brebis peut donner 1 à 2 agneaux par an.


🌱 Alimentation et soins

  • Herbe et foin : leur nourriture de base, en grande quantité.

  • Grains : en complément pour les brebis en gestation ou lactation.

  • Pierre à sel et minéraux : indispensables pour éviter les carences.

  • Eau propre à volonté, surtout en période de lactation.

🔍 Soins réguliers :

  • Parage des onglons (sabots), 2 à 3 fois par an.

  • Vermifugation régulière.

  • Tonte annuelle (sauf races à poils).

  • Vaccination selon les recommandations vétérinaires locales.


🧵 Viande ou laine ? Deux orientations possibles

🥩 Pour la viande :

  • Races comme la Suffolk, Charollaise, Texel, ou Romane.

  • Abattage vers 4 à 6 mois pour l’agneau, selon la croissance.

🧶 Pour la laine :

  • Races comme la Mérinos, Ouessant, Solognote.

  • Utilisation artisanale : tricot, feutrage, isolants.


🔄 Production ovine et agriculture durable

  • Le fumier de mouton est un excellent amendement pour le jardin.

  • Le pâturage tournant limite les maladies, enrichit les sols et favorise la biodiversité.

  • Les moutons permettent de valoriser des terres difficiles ou en pente.


⚠️ Ce qu’il faut surveiller

  • Les prédateurs : chiens errants, renards, loups dans certaines régions – prévoir des clôtures solides et/ou un chien de protection.

  • Les parasites internes et externes (tiques, strongles) – hygiène et rotation des pâtures sont essentiels.

  • Les mise-bas : généralement faciles, mais à surveiller lors des premiers agnelages.

  • L’humidité prolongée peut entraîner des maladies des pieds et des problèmes de laine.


🧑‍🌾 Conclusion : Le mouton, discret mais précieux compagnon de ferme

Polyvalent, autonome et peu bruyant, le mouton est un animal idéal pour les exploitations diversifiées. Il apporte de la viande ou de la laine, il entretient les prairies, enrichit le compost… et sa présence ajoute un charme certain à toute ferme ou jardin vivant. La production ovine, même à petite échelle, s’inscrit parfaitement dans une démarche agricole durable et locale.